La terre de Rye a probablement été donnée à l’abbaye de Fécamp par Knut le Grand peu après 1017, et elle figure dans le Domesday Book parmi les possessions de l’abbaye. Par cette charte, l’abbé de Fécamp Henri de Sully (1140-1187) renonce au profit de ses hommes de Rye et de leurs héritiers à la coutume nommée en vieil anglo-saxon ledtschet childwitefeld, et à la taxe coutumière sur la vente des maisons, moyennant quoi ils doivent verser chaque année à l’abbaye une rente de deux marcs et demi. Par ailleurs, pour toute pêche qu’ils auront faite, ils devront verser une redevance, différente selon la taille des navires. Cet acte sur parchemin est un chirographe, c’est-à-dire qu’il a été copié sur la même peau en deux exemplaires, séparés par un texte appelé devise. Le parchemin était alors coupé en son milieu en travers de la devise afin que chaque partie dispose d’un exemplaire de l’acte original. Pour s’assurer de l’authenticité de l’un des deux originaux, il suffisait de le rapprocher du second et de voir si la devise chirographaire (« ABCDEFGHIKL » ici) se reformait. En 1247, Henri III d’Angleterre contraint l’abbaye à échanger le port de Rye, ainsi que celui de Winchelsea, places stratégiques qu’il veut fortifier contre d’éventuelles attaques françaises, contre les seigneuries de Cheltenham et de Slaughter dans le Gloucestershire, et celle de Navenby dans le Lincolnshire.
Accord entre l’abbé de Fécamp et ses hommes de Rye
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